
FRANCE
Son déficit budgétaire sur un an s’est encore creusé, à 86,6 milliards d’euros fin juin contre 32,8 milliards un an plus tôt, en raison du plan de relance et de la réduction des recettes fiscales due à la récession. Le coût budgétaire des différentes mesures de relance de l’économie s’élève à 21,5 milliards d’euros. Tandis que le produit des recettes fiscales nettes atteint, fin juin, 108,5 milliards d’euros, soit un recul de 35,6 milliards par rapport à l’an dernier. Le ministère du Budget évoque « l’évolution défavorable de la conjoncture » et, à hauteur de 8,9 milliards, les « mesures de soutien à la trésorerie des entreprises » adoptées dans le cadre du plan de relance. Sur l’ensemble de l’année 2009, le déficit de l’État français devrait avoisiner les 6,5 % du PIB.
ESPAGNE
Le gouvernement de José Luis Zapatero a pu constater un déficit budgétaire de 8,6 milliards d’euros (soit 3,64 % du PIB) au premier semestre, contre 4,6 milliards un an plus tôt. L’écart entre les recettes et les dépenses s’est donc multiplié par huit en un an. Le Premier ministre espagnol table désormais sur un déficit des comptes publics de 9,5 % du PIB fin 2009. Le creusement du déficit budgétaire s’explique en partie par les sensibles baisses des recettes d’impôts et ainsi que par le coût des politiques gouvernementales contre la crise.
ITALIE
Le déficit public de l’Italie a grimpé à 9,3 % du PIB au premier trimestre 2009, contre 5,7 % un an plus tôt à la même époque. La progression du déficit, qui dépasse 60 % en un an, s’explique notamment par une chute de 3,2 % des recettes, soit une perte de 4,8 milliards d’euros, alors que les dépenses se sont envolées de près de 5 % sur la même période.
GRANDE-BRETAGNE
En juin, le déficit public de la Grande-Bretagne a atteint 22 milliards d’euros, soit 9 fois plus qu’un an auparavant. Pour l’exercice fiscal 2009-2010 (d’avril à mars), Gordon Brown s’attend à un déficit de près de 200 milliards d’euros, soit 12,4 % du PIB, trois fois plus que l’exercice précédent.
ALLEMAGNE
En 2009, le déficit allemand, après la révision de la loi de finances 2009, devrait atteindre le niveau record de 47,6 milliards d’euros, soit près du triple de celui enregistré fin 2008. Alors que l’Allemagne s’attend à une récession de 6 % de son PIB, son déficit devrait donc être trois fois plus important. Il devrait donc s’élever à 4,4 % du PIB et dépasser 6 % en 2010. L’envol des déficits budgétaires afin de parer à la crise a pour conséquence un accroissement du poids des dettes publiques. Le gouvernement d’Angela Merkel a déjà annoncé qu’il emprunterait 328 milliards d’euros l’an prochain, après 323 milliards cette année. Sa dette devrait ainsi augmenter de 30 %. Le montant emprunté par l’Espagne pourrait dépasser les 100 milliards cette année, soit le double de 2008.
De son côté, la France a prévu d’émettre 155 milliards d’euros de titres à moyen et long terme. Un montant record.