La Chine et l’Union européenne ont d’énormes possibilités de coopération en matière de développement vert dans des domaines très variés, notamment la neutralité carbone, la gouvernance environnementale, la transition énergétique et l’innovation en matière de technologies vertes, ont déclaré les intervenants du forum sino-européen de la semaine passée.
Organisé conjointement par l’École internationale de commerce Chine-Europe et l’Association commerciale UE-Chine, le 8e Forum sino-européen s’est déroulé simultanément à Bruxelles et à Shanghai, et s’est concentré sur le thème de la coopération Chine-Europe en matière de décarbonation.
La Chine et l’UE partagent les mêmes objectifs, à savoir une transition verte vers l’avenir et le développement de relations économiques bilatérales étroites, ont déclaré les intervenants.
«La Chine et l’UE partagent un objectif commun, celui d’opérer une transformation vers un avenir vert, ce qui ouvre de brillantes perspectives à la collaboration bilatérale», a déclaré Wang Hongjian, diplomate de haut rang à la mission chinoise auprès de l’UE, dans son discours à Bruxelles.
Wang Hong, présidente et professeure de gestion à la CEIBS, a déclaré, quant à elle, que la Chine et l’Europe sont d’importants partenaires économiques et commerciaux et des économies majeures, et que leurs objectifs de neutralité carbone offrent d’énormes potentialités de coopération et de promotion des intérêts mutuels.
La Chine et l’UE disposent toutes deux d’énormes budgets pour atteindre leurs objectifs de neutralité carbone. «La Chine s’est engagée à plafonner ses émissions de carbone d’ici à 2030 et à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060. Ces dernières années, la Chine a fait d’énormes progrès vers l’objectif de neutralité carbone, et on estime que l’investissement du pays dans le développement à faible émission de carbone sera supérieur à 100 000 milliards de yuans (14 370 milliards de dollars) au cours des 30 prochaines années», a-t-elle déclaré.
De son côté, l’UE à travers son programme Next Generation EU, un plan de relance historique pour 2021-27, réserverait au moins 37% du fonds de relance à la transition verte, a rappelé Wang Hong.
Jochum Haakma, président de l’Association commerciale UE-Chine, a déclaré que la Chine a dépassé les États-Unis pour devenir le plus grand partenaire commercial de l’UE en 2020, et que le commerce et la collaboration entre les deux pôles, n’ont pas connu de revers majeur en raison du COVID-19.
l’Union européenne et la Chine ont vu leurs échanges économiques augmenté au fil des années
Malgré l’épidémie, la valeur du commerce entre la Chine et l’UE a atteint 588 milliards d’euros en 2020, et a dépassé 600 milliards d’euros en 2021, montrant une forte demande commerciale bilatérale, a déclaré Jochum Haakma.
Les investissements ont également augmenté. Les investissements directs de la Chine dans l’UE sont passés de 6,5 milliards d’euros en 2020 à 9 milliards d’euros en 2021. La plupart des investissements chinois ont été réalisés dans des secteurs tels que l’énergie, les infrastructures, les produits de consommation et les automobiles, qui ont également contribué au développement du secteur à faible émission de carbone de l’UE, a indiqué Jochum Haakma.
L’UE et la Chine ont besoin l’une de l’autre, car les deux parties sont des partenaires commerciaux importants et peuvent lutter ensemble contre le changement climatique, a déclaré Gwenn Sonck, directrice exécutive de l’Association Commerciale UE-Chine et de la Chambre de Commerce Flandre-Chine (FCCC).
Selon Gwenn Sonck, les entreprises européennes en Chine ont déjà pris des mesures de coopération, comme l’a révélé un rapport de la Chambre de commerce de l’Union européenne en Chine en mai. Selon ce rapport, 67% des entreprises européennes opérant en Chine visent déjà la neutralité carbone et 40% ont mis en place des équipes de décarbonation axées sur la Chine.
