Le gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau pourrait faire des progrès significatifs pour relever les défis de la compétitivité canadienne et ce, même sans réduire le taux d’imposition des sociétés, selon le chef de la Chambre de Commerce du Canada.

Perrin Beatty, chef de la direction de la Chambre de commerce du Canada, a déclaré que l’ajout d’allégements fiscaux visant de nouveaux investissements ainsi qu’un examen plus vaste du régime fiscal constituerait un «important pas en avant».

«Le gouvernement fédéral accuse déjà des déficits, ce qui laisse peu de marge de manœuvre pour quelque chose de plus important, comme une réduction de l’impôt des sociétés», selon Perrin Beatty.

Les chefs d’entreprise font pression sur Justin Trudeau pour qu’il réagisse aux réductions importantes de l’impôt des sociétés aux États-Unis qui, selon eux, aggraveront les résultats déjà médiocres du Canada en matière de productivité et de compétitivité. Les cadres ont indiqué qu’ils seraient heureux d’avoir des mesures partielles, pourvu qu’ils se concentrent sur la question principale.

Le taux combiné de l’impôt fédéral et provincial sur le revenu des sociétés au Canada demeure d’environ 27 %, tandis qu’aux États-Unis, il est tombé de 35 % à 21 %. Les États-Unis permettent aussi maintenant aux entreprises de déduire immédiatement et intégralement leurs dépenses en immobilisations.

Des mesures ciblées par le gouvernement pour rester compétitif

Bien que le ministre des Finances, Bill Morneau, ait pratiquement exclu une réduction générale du taux d’imposition du revenu d’entreprise, son ministère prévoit des mesures ciblées. Les entreprises exigent une déduction pour amortissement accéléré des dépenses en immobilisations et une déductibilité accrue des paiements d’intérêts. Le gouvernement prévoit d’aborder les questions de compétitivité dans une mise à jour budgétaire, plus tard cette année.

Perrin Beatty a déclaré que le gouvernement fédéral doit adopter une approche sérieuse et globale à l’égard de cette question, une approche qui va au-delà de la fiscalité et qui englobe la réglementation, l’infrastructure et le climat général des affaires.

«Nous devons mettre l’accent non pas sur les avantages pour les nantis, mais sur les avantages et les inconvénients de la compétitivité canadienne. Le Parlement doit se concentrer sur les fondamentaux au lieu de s’éloigner des questions secondaires» a ainsi conclu le Président de Chambre.

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