Le groupe pharmaceutique français Servier continue d’investir au Brésil

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Implanté dans 140 pays et fort de ses résultats économiques satisfaisants malgré la crise financière, le groupe Servier continue de développer de nouveaux médicaments et poursuit son internationalisation, notamment en Amérique du Sud.

Il a aujourd’hui 87 ans et continue de diriger le groupe qu’il a fondé il y a plus d’un demi-siècle maintenant. Adepte d’une politique de vision à long terme, le docteur Jacques Servier a déjà vu passer de nombreuses crises économiques et semble rester serein quant à celle, mondiale, qui a débuté l’année dernière. Un tel calme n’est toutefois pas très étonnant au regard des résultats financiers récents. Le groupe Servier est à l’heure actuelle le deuxième laboratoire pharmaceutique indépendant à l’échelle internationale. Preuve de la vision à long terme du docteur Servier, qui vient d’être élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur, le quart du chiffre d’affaires du groupe, qui s’est élevé l’année dernière à 3,7 milliards d’euros, est consacré aux travaux de Recherche & Développement. À titre de comparaison, les autres laboratoires pharmaceutiques ne consacrent en moyenne « que » 16 % de leur chiffre d’affaires aux activités de R&D…

 

« Il faut bien comprendre que l’organisation de Servier en fondation implique qu’il n’y a aucune prise de bénéfice, d’où le réinvestissement de tout l’argent disponible », rappelle Varso Toppjian, directrice générale de Servier au Brésil. C’est justement dans ce pays et dans le reste de l’Amérique du Sud que Servier a accentué le plus son développement ces dernières années. « Nous voulions bénéficier de la qualité des centres universitaires brésiliens qui permettent de recruter des collaborateurs qualifiés et aussi de mettre à disposition des médicaments qui étaient déjà distribués à travers le monde », explique Varso Toppjian. Au sein du groupe Servier, la recherche, le développement et la commercialisation de nouveaux médicaments s’organisent en cinq axes : métabolisme ; cardiovasculaire ; ostéoporose, arthrose ; cancer et système nerveux central. Ces trois dernières années, le laboratoire a ainsi pu mettre sur le marché trois nouveaux médicaments à mécanisme d’action innovateur (« first in class ») respectivement baptisés Ivabradine (dans le domaine cardiovasculaire), Ranelate de strontium (pour l’ostéoporose et l’arthrose) et Agomélatine (contre la dépression).

 

La croissance économique de Servier passe par une forte internationalisation : le groupe est désormais présent dans plus de 140 pays, possède des centres de recherche en France, en Hongrie, au Royaume-Uni et des centres de développement pour les essais cliniques dans une vingtaine de pays – Allemagne, Argentine, Australie, Belgique, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, Espagne, France, Hongrie, Italie, Japon, Pologne, République tchèque, Royaume-Uni, Russie, Scandinavie et Singapour. Cette volonté et cette stratégie de couvrir toute la surface du globe, ou presque, portent leurs fruits : environ 85 % de la consommation des médicaments fabriqués par le groupe Servier est faite à l’international.

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