Les indispensables de la plage

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Au placard le slip franchement trop ringard ! Cet été, la mode revêt l’image dynamique, sportive et saine du surfeur. Le bermuda nommé « boardshort », porté sur les hanches, est de mise. Il dévoile les grands obliques bien fermes et cache les cuisses pour séduire aux chevilles. Coté visuel, l’humour pimente les vagues : les imprimés des maillots sont tout droit sortis des bandes dessinées. Les tons sont gais, jeunes et virils. Des graphismes subtils dignes d’un Leonardo da Vinci ou, plus frais, en vintage seventies décorent les shorts et les planches.

 

Ne commettez pas d’erreur ! Si le « boardshort » vous donne des airs de champion, le slip bleu marine ne vous apportera que le ridicule. Cette saison, Levi’s ose même un « boardshort » en denim. Mais on lui préfère le modèle en bleu ciel, qui donne la sensation d’être libre comme une mouette. Les plus pudiques préfèreront la touche chic du faux bermuda-citadin en polyester gris-marron imitant le tissu du costume (Eckò Unltd). Les cuisses musclées méritent toutefois un boxer plus court, plus moulant, toujours en rayures flashy (bleu-marron, bleu-rouge, bleu-violet-rose) ou décoré de la double-couture décontractée du jean. Les motifs et les rayures en bleu-rouge fané des fifties sont toujours là, mais comment sublimer son sex-appeal cet été ? Avec un « boardshort » près du corps, lacé subtilement 10 cm au-dessous du nombril par exemple, très classe chez Ruckfield, en bleu et en blanc. Torse rasé comme un bébé ou velu comme un rugbyman, les deux variantes font étonnamment la grande mode de cet été.

 

Le pied quant à lui fait la part belle à l’espadrille plutôt qu’à la tong. Même la marque fétiche des tongs « Havaianas » propose cet été des espadrilles avec une semelle en caoutchouc. Adieu l’interminable séchage de la ficelle mouillée par une vague traîtresse. Optez pour des espadrilles en rayures blanc-bleu ou blanc-marron et vous serez tout à fait dans le mood. Si l’espadrille vole la vedette à toutes ses concurrentes estivales, la sandale de Dior a du chien. Mi-sado-maso, mi-chic-citadin, le cuir zippé cache les talons. La bride se ferme juste à la hauteur des chevilles. À porter pied nu, évidemment. Pour les accros aux tongs, un modèle ergonomique, à l’instar de l’image tonique du surfeurs s’impose. Ils tiennent mieux aux pieds, ne claquent pas et ébauchent le profil d’un grand sportif des sables (Rider).

 

Côté lunettes, la mode est aux grandes montures. Le véritable fashion victim portera cet été une paire large, sévère et un brin rétro seventies, comme celle du jeune Yves Saint-Laurent dans sa publicité pour le parfum « Kouros ». Le rétro est très en vogue et différents millésimes se prêtent au jeu des solaires. Les Wayfarer (1950) sont difficilement démodables, mais ne représentent plus le dernier cri en matière de lunettes. Les spécialistes des sports aquatiques et les golfeurs porteront une légère monture Pilote de la marque hawaïenne Maui Jim à l’image des Sugar Beach avec leurs verres traités PolarizedPlus2. Les noctambules qui recherchent une dégaine « Terminator » se feront plaisir avec des solaires en monobranche, d’oreille à oreille, en couleur inox, très futuriste.

 

Mais attention à la faute de goût : la démarche futuriste va l’encontre des sports de plage. Pour le sable, on en revient au vieux jeu de Beach Ball à pratiquer avec des raquettes de fabrication artisanale conçues dans un assemblage de bois et décorées avec des motifs aux allures de tatouages (Beach Access). Les amateurs de vagues retrouveront des planches aux designs similaires. Quant aux vacanciers qui préfèrent lézarder, ils n’oublieront pas le chapeau en paille lie de vin équipé d’un bord étroit afin d’équilibrer l’opulence du « boardshort ».

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