Depuis le vote du Brexit il y a déjà trois ans, les grandes capitales européennes se battent pour attirer les grandes entreprises installées à Londres qui souhaitent garder un pied au sein de l’Union Européenne. Si certains pays, comme la France, se sont révélés particulièrement attractifs à ce niveau là, les Pays-Bas présentent également une attirante invitation à l’installation.

Amsterdam et Rotterdam ont, de par leur situation géographique unique, de sérieux arguments pour servir de ville refuge post-Brexit, et si plus d’une centaine d’entreprises ont choisi de s’installer aux Pays-Bas ces dernières années, «la situation n’est pas prête de s’arrêter» déclare Sylvie Craenen, la directrice de la Chambre de Commerce France Pays-Bas.

«Ce sont près de trois cents entreprises qui pourraient s’additionner à la centaine déjà installées au Pays-Bas depuis le vote du Brexit» insiste la directrice. En deux ans, le taux d’imposition sur les sociétés a été revu à la baisse par l’état néerlandais et se retrouve l’un des plus bas en Europe. Ceci a permis d’attirer des entreprises évoluant dans des secteurs diversifiés comme l’informatique, la biotech, la santé, la construction ou encore la chimie, d’autant plus que les Pays-Bas sont très avancés sur l’économie verte.

Les Pays-Bas comptent 1400 entreprises françaises, que ce soit des PME ou des grands groupes comme Total ou Renault : «Ce n’est peut-être pas le premier pays auquel pensent les Français, mais une fois qu’ils y ont goûté, ils se rendent compte que c’est un pays très intéressant, orienté vers l’international et très ouvert aux produits français» insiste Sylvie Craenen. «Les profils francophones sont très demandés : des commerciaux, dans l’export, les finances, le contact avec la clientèle. Il y a de nombreux centres d’appels». La CCI France Pays-Bas facilite de son côté les démarches «On a un service de recrutement, avec d’un côté les PME qui souhaitent pour la première fois embaucher quelqu’un aux Pays-Bas, et de l’autre les entreprises internationales à la recherche de francophones. On aide aussi les francophones à la recherche d’un travail».

Les Pays-Bas veulent être la nouvelle place forte post-Brexit

Les chiffres économiques des Pays-Bas sont particulièrement intéressants avec un taux de chômage à seulement 3.5% et des conditions de travail moins rigides qu’en France et plus proche des situations anglo-saxonnes comme l’était le Royaume-Uni pré-Brexit.

D’autant que l’anglais suffit pour travailler aux Pays-Bas et qu’il n’est pas nécessaire d’apprendre une nouvelle langue.

La CCI accompagne aussi les entreprises souhaitant s’installer sur le sol néerlandais, notamment sur les procédures juridiques qui peuvent être complexes pour des chefs-d’entreprises ne maitrisant pas la langue.

Il reste néanmoins que le port de Rotterdam (premier port en Europe) et l’aéroport de Schiphol, un des plus utilisés en Europe, constituent une parfaite porte d’entrée sur le continent et continuent à attirer chaque année de nouveaux arrivants venus des places fortes européennes.

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