Selon un sondage Ipsos réalisé pour Sopra Steria Next et Kolecto, un tiers des entreprises estiment qu’elles ne seront pas en mesure d’appliquer la réforme dans un an.
Source : par Raphaële Karayan, L’Usine Digitale, le 27/07/2023

La première phase de la réforme de la facturation électronique est prévue pour le 1er juillet 2024, dans un an, donc. A cette date, toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, devront être en mesure de recevoir leurs factures sous forme électronique. Non pas juste de manière dématérialisée, mais sous un format répondant aux nouvelles normes en vigueur. Problème, selon un sondage d’Ipsos réalisé pour Sopra Steria Next et Kolecto (fintech du groupe Crédit Agricole), 32% des 500 dirigeants d’entreprises interrogés estiment qu’ils ne seront pas prêts à temps.

Revoir les process et choisir une plateforme

La réforme impose que les factures soient transmises au Portail Public de Facturation (PPF), une tâche qui pourra être accomplie par les Plateformes de Dématérialisation Partenaires (PDP), des prestataires immatriculés par l’État qui joueront aussi le rôle d’intermédiaire entre les fournisseurs et clients car il n’y aura plus de transmission directe. Chaque entreprise devra choisir sa plateforme, soit le PPF, soit une PDP, soit un opérateur de dématérialisation (OD), des prestataires non immatriculés offrant des services moins larges. Cela nécessite un travail en amont, de revue des processus existants, de mise au point des nouveaux et de sélection des partenaires.

L’obligation d’émettre des factures électroniques se fera quant à elle progressivement entre le 1er juillet 2024 et le 1er janvier 2026 (d’abord les grandes entreprises, puis les ETI, et enfin les TPE/PME).

75% des entreprises connaissent mal les enjeux

A l’heure actuelle selon le sondage Ipsos, seules 10% des entreprises françaises ont souscrit à une offre d’accompagnement pour les aider à se préparer. Et 75% des entreprises interrogées déclarent ne pas connaître précisément les enjeux de la réforme. Ce manque d’information est davantage présent au sein des TPE, qui représentent plus de 4 millions d’entreprises en France.

La réforme de la facturation électronique fait par ailleurs grogner les acteurs spécialisés dans l’archivage de documents électroniques, qui voient d’un mauvais œil les services gratuits de dépôt et de conservation des factures qui seront proposés par le PPF, afin d’aider justement ces TPE à ne pas engager des investissements trop importants.

La Fédération des Tiers de Confiance du Numérique (FNTC) et les associations professionnelles eFutura et P.A.G.E. ont publié cette semaine un communiqué réclamant de limiter ces avantages aux seules TPE et dans la durée, afin de ne pas empiéter sur leur marché.

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