La CCI de Grenoble soutient la mobilité intelligente

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Grenoble veut devenir au plus vite une « smart city du futur », un concept urbain d’avenir dans lequel les solutions innovantes en matière de mobilité tiennent une place de choix.

 

« Là où s’imagine la ville de demain. » Ce slogan propre à Grenoble Presqu’île, le fameux cœur de la ville source d’innovations scientifiques et techniques, s’appliquera bientôt à l’ensemble de l’agglomération iséroise. À l’occasion de la 16ème édition du Forum 4i (Innovation Industrie Investissement International) qui s’est tenue le 23 mai dernier à Grenoble, la municipalité a fait part de vastes projets destinés à faire de la ville une référence en matière de mobilité intelligente et d’usages pleinement ancrés dans le XXIème siècle.

 

Dès 2014, quelques 70 véhicules en autopartage seront mis en libre service grâce au partenariat élaboré entre la ville de Grenoble, le constructeur automobile japonais Toyota, la Metro (Communauté d’agglomération Grenoble-Alpes Métropole), EDF et le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), qui est très impliqué dans les projets innovants de la région Rhône-Alpes. Destinés aux petites distances, ces véhicules de 2,30 mètres de long sur 1,50 mètre de haut, montés sur trois roues, auront la caractéristique d’être totalement silencieux et fonctionneront à l’électricité. Il suffira aux Grenoblois de posséder une carte « Citélib » pour pouvoir utiliser « l’i-Road. » « Le thème de la mobilité et des nouveaux usages à déployer en tenant compte des contraintes environnementales est particulièrement porteur pour l’avenir. C’est pourquoi nous sommes pleinement associés à ces initiatives et soutenons toutes les PME innovantes impliquées dans l’élaboration des solutions du futur », souligne Jean Vaylet, président de la CCI de Grenoble.

 

 

Le but est aussi de développer l’usage de la bicyclette. Les déplacements en vélo ne sont pas simplement un phénomène de mode pour les Grenoblois, qui disposent déjà de 382 kilomètres de pistes cyclables réparties sur la ville et son agglomération. Il représente aujourd’hui 4 % de l’ensemble des déplacements dans l’agglomération. Le tramway figure également dans la liste des solutions de mobilité d’avenir.

En 1987, Grenoble était la deuxième ville française après Nantes à réintroduire ce mode de transport urbain. En 2012, 77 millions de personnes ont été transportées sur le réseau du SMTC (Syndicat mixte des transports en commun). Avec la livraison d’une nouvelle ligne en 2014 et le prolongement d’une des lignes existantes sur la presqu’île scientifique, zone de 250 hectares qui constitue l’un des plus importants lieux d’investissement public-privé en France, le tramway grenoblois atteindra plus de 45 kilomètres, répartis sur 5 lignes, avant 2015.

 

D’ici 2017, la gare de Grenoble deviendra un nouveau pôle multimodal destiné à accueillir un nombre croissant de voyageurs en modernisant les services, facilitant les liaisons entre les différents modes de transport disponibles en gare et inscrivant celle-ci comme un nœud d’échanges urbain moderne. Un projet de téléphérique reliant Grenoble au massif du Vercors est également en cours d’étude. Il traversera la vallée en desservant notamment la presqu’île scientifique. « L’objectif à long terme est de se doter des leviers les plus pertinents pour développer le territoire dans une logique d’efficacité et de responsabilité », précise Jean Vaylet.

 

Toujours dans cette optique de développer les services intelligents, la ville lance dès l’été 2013 sa plateforme multi-services MonGroom.fr. La volonté affichée est de faciliter la vie quotidienne de la population et des professionnels. Le projet vise à dématérialiser, par le biais d’une plateforme, les services urbains, les transports et la découverte du territoire. Acheter et valider son billet de train, payer son parcmètre, accéder au théâtre ou au musée seront autant de démarches grandement facilitées. Et opérations disponibles à Grenoble depuis un ordinateur ou smartphone. Le projet vient compléter l’offre déjà existante de Station Mobile, une plateforme de service de mobilité qui permet aux usagers d’avoir une vision d’ensemble sur les différentes possibilités de se déplacer dans l’agglomération grenobloise.

 

Jusqu’ici, les démarches de modernisation de la ville ont déjà porté leurs fruits. En 2012, l’EcoCité grenobloise a été labellisée aux côtés de 12 autres EcoCités. Ce projet, d’abord à travers Grenoble Presqu’île, a vocation à devenir un véritable laboratoire de la ville durable pour la construction et la rénovation de logements, de commerces et de bureaux, pour la maîtrise active de l’énergie et le développement des modes de déplacement innovants. Les politiques sociales et environnementales de la ville ont été récompensées à deux reprises en 2009 et 2011 par l’obtention du ruban du développement durable décerné par l’Association des maires des grandes villes de France et le comité 21, qui vise à accompagner les décideurs dans la mise en place d’un tel développement.

 

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